expliquée en détail
“Dans seulement une décennie, nous serons 10 à la puissance 9 ”. Cela veut dire 10 000 000 000 personnes, un motif suffisant pour dire : nous vivons une époque qui exige quelque chose de mieux que des génies artistiques solitaires. Créons en commun un chef-d'œuvre en mesure d’impressionner par sa taille et ses couleurs et de générer assez d’énergie pour lancer une "Révolution créative". L’initiative "ColorsbridgeCultures", de façon délibérée, ne cherche pas sa position à l'intérieur ou à l'extérieur du marché existant de l'art. Il s’agit plutôt d’un mouvement artistique nourri par un fort désir personnel de réaliser un rêve et de repenser la société à plusieurs niveaux.
L’expérience consistant à intégrer de nombreux membres de la société dans le développement d’un projet artistique commun permet de promouvoir l’identité locale comme communauté, de refléter "ce que nous sommes" et de renforcer le sentiment d’identité locale et nationale dans le sens le plus positif : pensée globale – action locale.
L’implication des participants, c’est-à-dire des "créateurs artistiques non professionnels", membres de communautés locales aux origines politiques, sociales, économiques et culturelles différentes, ne promeut pas seulement la créativité ; elle a une fonction catalytique et provoque des événements et/ou des changements au sein de la communauté et/ou au niveau national ou international dans un domaine dont l'importance économique va croissant : l'économie de la créativité.
C'est là que la technique "Acrylomanie" entre en jeu. Créée et développée au fil des années comme style artistique individuel, une technique acrylique ultra-perfectionnée avec ajout de produits chimiques et de calculs de processus de séchage, pas facile du tout à imiter, pourtant dans sa forme la plus simple comme Acrylomanie monocouche, cette technique est l’interface entre art et société.
L’idée est de créer un "Module pays" de la construction modulaire en pont suspendu souhaitée dans le cadre de road shows dans différents pays et différentes villes. La construction en aluminium d’un module est effectuée avant le début de l’événement. Au centre de cet événement, l’artiste et le créateur d’Acrylomanie développera avec le public des pas individuels pour la structure du pont selon ses instructions, tandis que les couleurs peuvent être librement sélectionnées. Les participants seront filmés et signeront leur pas qui sera incorporé dans l’œuvre d’art d’ensemble. Le processus de "création" dans le cadre dans un événement collectif devient plus important que l’œuvre d’art qui en résulte.
Un acte d’équilibrage qui peut passer à des mondes sociaux où l’art semble avoir été perdu ou qui peut attirer vers l’art d’une façon dont on pourrait penser qu’il a été perdu pour la compréhension sociale des peuples. Avec ce parcours de funambule– on pourrait aussi le décrire comme art de performances – une installation artistique globale et monumentale sera créée. L’Acrylomanie deviendra un art démocratique et social à la fois. Un art qui doit avoir lieu là où la vie a lieu. Au milieu de la société, dans les communautés où des modules en se développant lient ensemble les modules du pays. Le but est un processus de transformation. L’artiste entreprend de changer le public de quelque façon que ce soit. Elle veut qu’ils deviennent motivés, pour faire quelque chose de la petite graine "la créativité change la société". Tout le monde devrait participer, personne n’est exclu. C’est une initiative importante qui pénètre les relations sociales beaucoup plus profondément que les initiatives précédentes, qui étaient développées exclusivement par des artistes pour la société et le domaine public.
L’initiatrice se positionne comme fournisseur de services pour la société et utilise l’espace pré-politique afin d’obtenir une combinaison ciblée d’art et de cultures au moyen de ce chef-d'œuvre extrêmement coloré et de créer activement une marge pour la justice sociale au sens de l’"art pour tous".
Toutes les personnes participant au projet "ColorsbridgeCultures" rendent le processus de création public au moyen de leur documentation vidéo personnelle (YouToube Channel), en documentant sa liberté personnelle d’utiliser l’artisanat pour créer de l’art. De cette façon, n’importe quelle vidéo devient de l’art. Une œuvre d’art supplémentaire, démocratique et sociale naît par le collage technique de toutes les vidéos.
L’intention est de provoquer un développement spontané de nouvelles capacités créatives et de générer des phénomènes en mesure de changer les systèmes existants, tels qu’une conscience créative collective, pour susciter, expérimenter et ancrer la créativité spontanée dans les esprits au moyen d’un symbole hybride créé en commun. Les modules de pont qui, par leurs concepts en forme de vague et répétés ouvrent un dialogue interdisciplinaire aux niveaux sociaux les plus différents. Des marges qu’on pensait perdues assureront la promotion de la tolérance et, en même temps, supporteront le développement culturel par l’implication et l’interaction du public, de célébrités ou de politiciens.
Le projet donne l’opportunité de représenter de façon adéquate l’élément individuel (pas) et le tout (pont) auquel il appartient. Le chef-d'œuvre ne peut pas être réduit à des parties individuelles et les parties individuelles ne peuvent pas être enlevées du chef-d’œuvre comme un tout. Cela reflète la dépendance mutuelle des individus, de la société et de la communauté internationale.
Le concept en forme de vague de la construction du pont est un symbole de l’énergie créative énorme sans début ni fin.
Copyright Petra Puschmann (pp-artlive) 25.03.2011, Dubai